Depuis plusieurs siècles, le problème de l’industrialisation provoque une migration des ruraux vers nos cités. Le phénomène s’accentue avec le développement des pays émergents… L’industrie se développe partout dans le monde, on explore de nouvelles technologies. Globalement, les individus vivent mieux et surtout plus vieux. Il faut donc nourrir davantage de monde.
Afin de remédier à ces problèmes, certains cherchent à augmenter la rentabilité agricole, à accroître les productions d’énergie. Le cercle infernal de la production-consommation semble nous entraîner vers un avenir très incertain…
Beaucoup d’individus s’insurgent contre cette manière d’appréhender la vie sur terre.
On s’inquiète de sa santé…
Que peut-on faire contre le réchauffement de la planète ?
Nos océans sont-ils en danger ?
Quoi faire contre la fonte des glaces ?
En somme : quel avenir pour le végétal, l’animal et le genre humain ?
Toutes ces questions légitimes sont corroborées par un point primordial pour l’avenir de tous : le problème de l’eau.
Conscient de la situation et souhaitant agir, j’ai pensé que la meilleure façon de le faire était d’utiliser mon domaine artistique : la photographie.
J’ai imaginé une « conférence » fictive. Pour cela il me faudrait mettre les « ingrédients » dans une pièce. Toujours la même.
Dans cette dernière, seraient abordés les axes importants du problème : la ville, la campagne, l’animal, le végétal, la glace, le soleil, l’énergie, l’industrie, l’homme, la mer et bien sûr la terre. Douze mots : douze photos.
Les images ont été construites sur des bases de techniques purement photographiques. On peut citer l’autochrome, la solarisation, le traitement croisé, la surimpression, le virage, le vignettage…
À travers cette série, je me suis permis de rendre hommage à un artiste impressionniste. Grand courant pictural qui naquît durant la deuxième révolution industrielle. Je veux parler de Claude Monet. J’ai « utilisé » sa cathédrale de Rouen. J’ai trouvé que son principe de déclinaison du temps, sa façon d’avoir plusieurs visions sur une même idée pouvait servir mon propos.
C’est aussi une manière de dire : nous allons trop vite, peut-être faudrait-il s’arrêter sur le bord d’une route pour un déjeuner sur l’herbe… En avons-nous les moyens ?
Urbain trop Urbain…
Gilles Desrozier